Extra-muros : un regard sur la banlieue parisienne
À tort et à travers, les banlieues de la capitale française sont encore aujourd’hui considérées comme des zones de non-droit où les violences urbaines et les inégalités sociales minent le quotidien de nombreux habitants de l'Île-de-France. C’est un territoire mal-aimé et fréquemment malmené par les médias et l’opinion publique. La banlieue parisienne, c’est aussi un monde à part où les grands projets d’urbanisme et d’architecture, sur quelques décennies à peine, ont permis de façonner un territoire où la laideur côtoie sans ménagement la grandeur, la fadeur et l’incongru. Ce projet, réalisé dans 7 départements et sur plus de 45 communes, est une façon d’appréhender l’hétéroclicité du paysage urbain francilien, l’intrigante banalité et le vide qui s’en dégagent. Une balade dans les faubourgs, c’est se perdre dans un labyrinthe de grands ensembles des années 60, dans des zones industrielles, dans des terrains en friche, dans de nouveaux lotissements en construction, dans une forêt de tours à bureaux, dans de petits villages historiques ou encore, dans une ville nouvelle des années 70 à l’architecture brutaliste. C’est la banlieue de Tardi, de Doisneau, de Tati, de Godard, de Kassovitz... |