Les ruines d'Alep La poussière est retombée sur les décombres de la vieille ville d’Alep à la suite de la reprise totale de la métropole par le régime de Bachar al-Assad en décembre 2016. La vieille ville d’Alep, inscrite au patrimoine de l’UNESCO en 1986, n’est aujourd’hui qu’un champ de ruines où ne subsistent que chats errants et flâneurs. Les vieux marchés couverts, les mosquées millénaires, les maisons traditionnelles, les hammams, les Khans et la grande citadelle sont, à l’heure actuelle, dans un état lamentable. Selon un rapport récent de l’ONU, 60% de la ville historique aurait été gravement endommagée et 30% serait totalement détruite. Alep est à la croisée des chemins. Elle se situe dans cette courte période entre la guerre et la reconstruction; ce moment où le temps est suspendu et le futur reste incertain. La ville historique est en sursis, et ce, malgré les promesses de reconstruction faites par le régime syrien. Le problème réside dans le fait qu’il n’y a aucun projet concret d’établi ; nul ne sait à quoi ressemblera exactement le long processus qui mènera à la renaissance de la grande métropole du nord syrien. Il s’agit d’une réflexion sur ce qui reste du cœur de la vieille ville au moment où la guerre cesse et la vie commence à se pointer au loin. En regardant Alep, tel un humain ayant survécu à une violente maladie, il semble possible d’entrevoir dans ces ruines les possibilités d’une reconstruction progressive. |